Les peluches
Au grand désespoir de notre amoureux, on en a partout : au bureau pour les moments de déprime, dans les placards parce qu’on n’a pas le cœur de les jeter, accrochées au porte-clé et au rétroviseur de la voiture. Voire dans le lit pour notre nounours préféré. On les fait parler, on leur fait faire des acrobaties, on les prend dans les bras quand un film nous fait pleurer ou qu’on a peur dans l’avion, on leur fait autant de bisous qu’au chéri qui est vexé. Mais c’est comme ça, c’est tout doux et on craque.
Les bonbecs
Les nounours en chocolat, les crocodiles Haribo, les fraises Tagada, les malabar avec les tatoos en décalco, les carambar avec leurs blagues par drôles, les boules de coco, la barbapapa en pot, les coca qui piquent, les lacets verts et rouges qui n’ont le goût de rien, les œufs au plat, les Dragibus, les réglisses en rouleau, les sucettes avec un chewing-gum au milieu, les cerises en gélatine qui font des boucles d’oreille, les roudoudou, les petits Jésus qui fondent… Autant de caries en rafale qu’on adore…
Les personnages cools
En même temps, ce n’est pas de notre faute, on est la cible et ils font tout pour nous en vendre. La number 1 toute catégorie, celle qu’on se trimballe depuis 10 piges, c’est bien sûr Hello Kitty qu’on a même en brosse à dents. Et puis Pucca en sac à dos. Emily the Strange et son chat diabolique en polo, My Melody en portefeuille, les Little Twin Stars en collier, Padington Bear en stylo, Snoopy en pyjama, Winnie l’Ourson en agenda, Bob l’Eponge en string, Dora en lacets de baskets. On craint.
Les films d’aventure pour ados
C’est pas qu’on n’est pas satisfaite par « Pirates des Caraïbes », mais on les reverra toujours ces films qui nous ont fait aimer les aventures et les courses au trésor. « Les Goonies », « Willow » avec le beau Val Kilmer, « Bandits Bandits » avec des effets spéciaux de fou, « Labyrinth » avec David Bowie, « Le Baron de Munchaüsen » auquel on a jamais rien compris, « Princess Bride », « A la poursuite du diamant vert », « La forêt d’émeraude », « Legend » avec Tom Cruise. On n’a même les DVDs.
Les Converse sales
Mettre des Converse, c’est une chose. Tout le monde en a une paire, on ne va pas en faire toute une histoire. Nous, notre problème c’est qu’on les met avec tout : les jeans, les jupes en jean, les robes à fleurs, les shorts en tweed, voir le maillot de bain en bord de mer pour ne pas se cramer les pieds. Et puis on les traîne jusqu’à ce qu’elles rendent l’âme, sans jamais les laver, avec des trous au bout et des lacets avec les Bisounours, et sur un coup de tête on a écrit « No future » sur le bout. C’est fait pour ça.
Les bijoux pour enfants
Chéri-bibi en est consterné, il a beau se ruiner pour nous offrir ce satané collier Baccarat à 230 euros, on ne jure que par nos babioles de toutes les couleurs. Même notre petite nièce a passé le cap et les a échangé contre une chaîne bling-bling, mais nous on se trimballe des colliers en plastique vert pomme, des barrettes avec des chats roses, des bagues en cœur qui clignotent, des serre-têtes à paillettes, des bracelets avec des soleils et des lunes. Le tout avec un petit tailleur, on est une grande quand même.
Les génériques pourris
On ne va pas jusqu’aux soirées Bougliboulga parce qu’on n’aime pas trop les réunions de beaufs version école de commerce en folie, faut pas déconner. Mais il faut être honnête, il suffit qu’une copine lâche les premières paroles de « Candy » en fin de dîner, et on est parties pour deux heures de blind-test pathétique : « Juliette je t’aime », « Jeanne et Serge », « Olive et Tom », mais aussi « L’amour du risque », « Côte Ouest » et autre « Maguy ». On est irrécupérables, et ce n’est pas bien grave.
Les séries AB
On ne va pas jusqu’à faire des insomnies pour suivre la vingtième rupture de Joanna et Cri-cri d’amour, mais si on tombe dessus en zappant, c’est impossible de ne pas mater un, deux ou dix épisodes. Pourtant c’est nul, c’est mal joué, les scénarios ont été écrits avec la main gauche et sans cerveau. Le truc cool avec ces séries : couper le son et refaire les dialogues, c’est presque plus intéressant que l’histoire de base. Et comme ça Bénédicte pourra dire « Merde » à José qui la trompe tous les deux jours.
Le vieux groupe qu’on a aimé à la folie
Pourtant on en a écouté d’autres trucs nuls depuis notre adolescence, on en a acheté des disques et des places de concert pour plein de groupes qu’on n’aime plus l’année suivante. Mais il y a LE groupe, celui du premier amour qu’on ne lâchera jamais. Pour preuve, le succès du retour de Take That, et les chaînes de mail de 10 kilomètres qu’on se fait suivre pour annoncer que les New Kids on the Block se reforment. Après tout, nos parents sont bien allés revoir The Police et Genesis (bon ok, la comparaison est nulle).
La vieille Game Boy grise
Elle est moche, elle a pris des coups, elle est lourde, mais on l’aime. Notre vieille Game Boy ne sera jamais remplacée par la translucide même si elle l’air cool, et non, non et non on n’achètera pas une DS parce que notre truc à nous, c’est « Tétris », « Mario Bros » et « Gargoyles ». De toute façon, le stylet, ça nous énerve d’avance et on va le perdre. La Game Boy old school est solide, infatigable, on l’embarque partout (métro, toilettes, voiture, vacances, sous la couette) et elle est super classe.
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